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Comment se fabriquent les images pour l'Histoire

Yalta, 9 février 1945

A l'occasion du 65e anniversaire de la conférence de Yalta, François Kersaudy, professeur à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne et auteur d'une biographie de Winston Churchill, commente la photographie officielle prise le 9 février 1945.




Berlin, 2 mai 1945

A 7 heures du matin, Evgueni Khaldeï, photoreporter à l'agence soviétique Tass, monte sur le toit du Reichstag, à Berlin, et réalise le cliché symbole de la victoire sur l'Allemagne nazie.
Michel Lefebvre, journaliste au Monde, commente cette image.



Prague, 20 août 1968


Julien Frydman, directeur de Magnum Photos Paris, commente une image prise à Prague le 20 août 1968 par Josef Koudelka alors que les blindés russes du Pacte de Varsovie entrent dans la ville.

Version imprimable | Chez les 3èmes | Le Lundi 31/05/2010 | 0 commentaires
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Les derniers instants du groupe Manouchian

Trois clichés authentiques, pris clandestinement par un sous-officier allemand, ont été rendus publics cette semaine. Des images uniques prises au Mont Valérien, le 21 février 1944 et que nous fait partager Le Figaro. L'occasion de revenir sur l'histoire de ce groupe de résistants au sujet duquel nous étions aller voir le film de Robert Guédiguian.


Version imprimable | Chez les 3èmes | Le Mardi 05/01/2010 | 0 commentaires
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La France des années 1930

Histoire - Chez les 3èmes

Un film est toujours le reflet de son époque. Les films de Jean Renoir en sont un témoignage. Ils expriment les préoccupations politiques de son temps, les années 30.
Nous avons visionné en classe trois extraits de ses films: "Partie de campagne" (1937), "La bête humaine"  (1937) et "La grande Illusion" (1938).  Les voici présentés dans leur contexte.
 


Extrait n°1
- Partie de campagne, 1936

L’histoire : Une journée d’été, la famille Dufour quitte Paris pour Bezons-sur-Seine. Monsieur Dufour accompagné de sa femme, sa belle mère, sa fille et son commis s’arrête dans une charmante auberge en bord de Seine. Tandis que le déjeuner sur l’herbe est dressé, deux canotiers viennent à leur rencontre. La chaleur et le vin aidant, il est décidé que Madame Dufour et sa fille, Henriette, iraient faire une promenade sur les eaux du fleuve en compagnie des deux jeunes hommes... (d’après Guy de Maupassant).

Le contexte:  Jean Renoir, fils du peintre impressionniste Auguste Renoir, a manifestement été influencé par les nouveaux droits sociaux acquis par les travailleurs sous le gouvernement du Front Populaire. En 1936, date de réalisation du film, la première semaine de congés payés est accordée, offrant aux ouvriers le luxe de partir pour la première fois en vacances, de fuir ponctuellement le morne quotidien de leur travail.
 
 
Que nous dit le film ?

La France est belle, pure, innocente, pleine de promesses. En 1936, le Front populaire révolutionne la France. Les Dufour sont le reflet de cette France qui découvre les congés payés et les sorties à la campagne. On se prend alors à rêver d’une vie moins contraignante où l’homme retrouverait une certaine pureté. Renoir rend parfaitement compte
de cette forme d'insouciance dans la première partie du film grâce à des images laissant une grande place à la nature ensoleillée : de longs plans sur les arbres, des regards tendres sur la rivière ou des petits rires incessants composent ce paysage idyllique. Mais tout cela ne saurait durer: l'orage arrive, l'époque est aussi celle des grandes incertitudes. Rien n'est jamais complètement acquis...
 
Une Partie de campagne (2)
 


Extrait n°2 - La Bête humaine, 1938

L’histoire : Une tragédie dans le monde du chemin de fer (d’après Zola). Le conducteur de train (Jacques Lantier) finira par se suicider en se jetant du haut de sa locomotive.

Le contexte:  le film sort en 1938, le Front Populaire est déjà bloqué, la guerre civile tourne mal en Espagne, Hitler avance ses pions en Europe, la III° République s'effondrera un an plus tard et la défaite sera de nouveau au rendez-vous.


La Bête humaine


Que nous dit le film ?

Il s'agit de la première séquence du film. Elle représente le trajet qu´effectuent quotidiennement le mécanicien Jacques Lantier (joué par Jean Gabin) et le conducteur Pecqueux dans la Lison (nom de la locomotive) de Paris jusqu´à l´arrivée en gare du Havre. Ce début aurait pu s´intituler "l'arrivée triomphale du train en gare du Havre" tant Renoir veut donner par l'image et par le son une vision optimiste du rapport entre l'homme et la machine. Cette séquence est une éloge du travail des cheminots, du progrès technique (la vitesse, le bruit des machines, les ouvrages techniques tels le tunnel, le pont en acier). Contrairement au roman de Zola dans lequel l'homme devient fou, dans son film, Renoir a voulu mettre en scène son optimisme et sa croyance dans le
monde ouvrier sûr, solide, solidaire à une époque où les incertitudes s'amon-cèlent (voir contexte).

Cette séquence est enfin une manière de rendre hommage aux peintres impressionnistes dont le père de Renoir était un des principaux représentants. La fin de la séquence rappelle le tableau "La gare Saint Lazare" de Claude Monet.

 

Extrait n°3
- La grande illusion, 1937

L’histoire : L’histoire de prisonniers français, dans une forteresse allemande, qui préparent une évasion pendant la Première Guerre mondiale.

Le contexte:  En juin 1936, les élections législatives se traduisent par la victoire du Front Populaire. Cette alliance des forces de gauches (radicaux, socialistes, communistes) est née au lendemain de la manifestation des Ligues d'extrème droite du 6 février 1934. Le Front populaire réuni tous les partisans de la République opposés à l'installation d'une dictature fasciste en France à l'image de ce qui s'est fait, en 1933, en Allemagne ou en 1925 en Italie.

 
Que nous dit le film ?

Le film dépasse le simple récit de prisonniers préparant une évasion, pour montrer qu'au delà des frontières, la fraternité entre les hommes ne relève pas de l'utopie mais est possible, que les idées du Front populaire n'étaient pas si illusoires. "Les frontières sont une invention des hommes, la nature s'en fout". Nous voyons donc dans ce film des officiers et soldats des deux camps fraternisés, discutés pacifiquement et se trouver des points communs.  
La guerre n'a donc pas de raison d'être car les différences ne sont pas entre les nations mais entre les classes sociales (la classe ouvrière, la classe bourgeoise, l'aristocratie).
Ainsi, à la veille du second conflit mondial, en laissant entendre que la guerre de 1914-1918 pourrait être la dernière, Renoir adresse un message d’espoir et de fraternité. La guerre se rapproche pourtant inéluctablement, et Renoir semble y faire implicitement référence dans les paroles d'un des personnages: « C’est pas la musique, c’est pas les instruments, c’est le bruit des pas », des pas qui sont aux portes des frontières.
 
 

 
Version imprimable | Chez les 3èmes | Le Jeudi 12/11/2009 | 17 commentaires
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Dans les pas de Missak Manouchian

"Dans quelques heures, je ne serai plus de ce monde. On va être fusillé cet après midi à quinze heures."  C'est ainsi que Missak Manouchian débute sa dernière lettre à Méliné, sa femme. Arrêté quelques semaines plus tôt par les brigades spéciales de la police française, il a été condamné à mort pour résistance contre l'occupant allemand et exécuté le 22 février 1944. Il a 38 ans.

Ce jeudi 12 novembre, nous nous rendons au cinéma de Sartrouville pour voir "L'armée du crime", un film de Robert Guédiguian sorti en septembre. L'occasion pour nous d'aborder, avec un peu d'avance sur le programme de troisième, une page glorieuse mais ô combien tragique de notre histoire, celle de la résistance à l'occupation allemande entre 1940 et 1944. 

En attendant de nous rendre en salle, voici le synopsis (courte présentation) du film ainsi que la bande annonce du film (commentée par les deux acteurs principaux, Simon Abgarian et virgine Ledoyen, jouant respectivement Missak Manouchian et Méliné Manouchian) et deux entretiens donnés par le réalisateur Robert Guédiguian.


Le synopsis


Dans Paris occupé par les allemands, l'ouvrier poète Missak Manouchian prend la tête d'un groupe de très jeunes juifs, Hongrois, Polonais, Roumains, Espagnols, Italiens, Arméniens, déterminés à combattre pour libérer la France qu'ils aiment, celle des Droits de l'Homme. 
Dans la clandestinité, au péril de leur vie, ils deviennent des héros. 
Les attentats de ces partisans étrangers vont harceler les nazis et les collaborateurs. Alors, la police française va se déchaîner, multiplier ses effectifs, utiliser filatures, dénonciations, chantages, tortures... 
Vingt-deux hommes et une femme seront condamnés à mort en février 1944.
Dans une ultime opération de propagande, ils seront présentés comme une Armée du crime, leurs visages en médaillon sur un fond rouge placardés sur les murs de toutes les villes du pays. Ces immigrés, morts pour la France, entrent dans la légende. 
C'est cette belle et tragique histoire que raconte le film.

La bande annonce du film, commentée


Les interviews de Robert Guédiguian
 



Et enfin, pour ceux qui veulent aller plus loin:


Allez voir par ICI et relisez la magnifique lettre de Manouchian à sa femme Méliné, écrite deux heures avant de mourir. Penchez vous sur la vie hors du commun de Missak Manouchian et réécoutez le poème, "Strophes pour se souvenir", écrit par Louis Aragon à l'occasion des onze ans de la mort de Manouchian, mis en musique par Léo Ferré. Le voici:


Version imprimable | Chez les 3èmes | Le Mercredi 04/11/2009 | 0 commentaires
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La propagande à l'affiche

 Histoire - Chez les 3èmes

Propagande: "Action exercée sur l'opinion pour l'amener à avoir certaines idées politiques et sociales, à soutenir une politique, un gouvernement, une représentant". (Dictionnaire Le Robert). 
Les moyens traditionnels de la propagande sont les discours, les journaux, le cinéma, la radio et la télévision. Depuis peu, on peut y ajouter internet.
 

Mais, il en est un autre que nous avons eu l'occasion d'étudier grâce à notre petite exposition en classe: l'affiche. L'URSS a largement utilisé ce moyen de propoagande afin de convaincre la population de poursuivre la révolution même une fois Lénine mort. Les messages délivrés sont invariablement les mêmes: la nouvelle société que veulent fonder les communistes bolchéviks conduira le pays vers la modernité. Lénine est le guide qui a montré le chemin, le Parti est le modèle de la société en devenir. 

A travers l'étude de ces affiches, nous avons pu enfin, dresser quelques lignes du régime totalitaire qui se met en place à partir des années 30 en URSS: un chef unique, un parti unique, une société sous contrôle, une jeunesse embrigadée, une économie encadrée et une propagande omniprésente.

Je reproduis ici les affiches qui nous ont servi pour le cours.


 
"Le nom et l'action de Lénine vivront toujours !"
 
"Le parti de Lénine, avant garde des bâtisseurs du communisme"
 
"Mon pays bien aimé, tu peux compter sur nous". 
 
"1 870 000 tracteurs, 1 450 000 camions, 600 000 moissonneuses.
Mécaniciens !
Entrez en compétition pour l'utilisation haute-ment qualifiée de la technique, pour sa sauvegarde et sa longévité"

Et aujourd'hui ?

L'affiche de propagande est encore un moyen politique largement utilisé, notamment dans nos démocraties occidentales où les hommes politiques doivent convaincre des millions de citoyens de voter pour eux. Sans comparaison bien sûr avec le régime totalitaire soviétique, les affiches de campagne de Barack Obama, candidat à l'élection présidentielle aux Etats-Unis, témoignent du recours aujourd'hui encore à la propoagande. Mais il est vrai qu'on ne dit plus que c'est de la propagande mais de la communication...

 
 
 
 

Ce n'est qu'une petite sélection. Pour en voir d'autres cliquez ici.

 

Version imprimable | Chez les 3èmes | Le Jeudi 08/10/2009 | 0 commentaires
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Verdun 1916 - 2009

Parce que les cours sont toujours mieux grandeur nature, nous avons déplacé, le temps d'une journée, la salle 209 dans les tranchées de la bataille de Verdun, histoire de se faire une petite idée de ce qu'a pu être l'enfer des poilus. Au programme, le fort de Douaumont, l'ossuaire de Douaumont et les tranchées françaises et allemandes dans l'Argonne.

 

Version imprimable | Chez les 3èmes | Le Samedi 03/10/2009 | 0 commentaires
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Etude d'un film de propagande

Histoire - Chez les 3èmes  

Le cuirassé Potemkine de S. Eisenstein (1925)
 
Les matelots du cuirassé Potemkine se sont révoltés. Le peuple d’Odessa vient les soutenir. Et soudain... Une chevelure noire fouette l'écran. Des gens terrorisés dévalent l'escalier. Un rang de soldats puis deux, baïonnettes au canon. Des corps s’affaissent. Les soldats tirent. Une mère voit son garçonnet resté en arrière blessé et piétiné. Elle s'arrête et hurle. Des corps jonchent les marches.
 

Extrait



Le contexte politique intérieur
 
Quand Eisenstein entreprend la réalisation de L'Année 1905 (qui deviendra Le Cuirassé Potemkine ), l'URSS sort de son isolement. Elle est reconnue par la Grande-Bretagne, l'Italie et la France. La mort de Lénine (janvier 1924) met l'unité du Parti communiste bolchevik en danger. L'opposition trotskiste se renforce. Au début de 1925, Trotski est démis de ses fonctions de commissaire du peuple à la Guerre, le parti se divise. Staline n'exercera une dictature qu'en 1929. Depuis le 15 mars 1921, c'est la NEP (Nouvelle Politique Économique), établie par Lénine.

L'histoire

Juin 1905. La Russie tout entière connaît une situation révolutionnaire. Sur le cuirassé Potemkine la colère couve puis éclate après l'épisode de la viande avariée. Le commandant fait châtier les protestataires qu'il place sous une bâche. "Frères sur qui tirez-vous ?", la garde désobéit au commandant, la révolte éclate, le cuirassé gagne Odessa. Le lendemain, les Odessistes rendent hommage à Vakoulintchouk, militant tué sur le bateau. En fin d'après-midi, l'armée réprime les manifestations de soutien aux mutinés dans la fameuse scène de l'escalier d'Odessa.

Version imprimable | Chez les 3èmes | Le Vendredi 25/09/2009 | 1 commentaire
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